[00:30.79] |
C’était dans un réduit, au bout d’un long couloir. |
[00:38.57] |
Un grand adolescent dans un lit dérisoire |
[00:45.74] |
Qui sentait la révolte et le désespoir. |
[00:53.05] |
C’était Arthur Rimbaud quand descendait le soir. |
[01:01.25] |
Chaque nuit nous rêvions ou d’honneurs ou de gloire |
[01:09.04] |
En buvant du poison, pour tromper les miroirs |
[01:16.05] |
Qui renvoyaient de nous l’image à ne pas voir: |
[01:23.52] |
Deux pauvres chats mouillés qui vont à l’abattoir. |
[02:00.53] |
C’était dans un réduit, c’était dans un miroir. |
[02:08.10] |
Le jour nous étions morts, nous attendions le soir |
[02:15.25] |
Pour inventer la vie, tuer le désespoir |
[02:22.55] |
Deux enfants démunis, deux ames dérisoires. |
[02:30.93] |
Pour contourner l’ennui, éviter l’abattoir, |
[02:38.46] |
Il jouait les Rimbaud au fa?te de la gloire. |
[02:45.49] |
Je n’étais pas Verlaine et ne voulais rien voir, |
[02:53.20] |
J’étais celui qui aime au bout d’un long couloir. |
[03:00.88] |
C’était Arthur Rimbaud quand descendait le soir. |
[03:10.49] |
Je n’était pas Verlaine et ne voulais rien voir. |